Jusqu’au 29 janvier 2023, le Petit Palais à Paris organise une grande rétrospective sur le peintre anglais Walter Sickert (1860-1942) en partenariat avec la Tate Britain. Cette exposition est l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’artiste si singulier qui a eu un impact décisif sur la peinture figurative anglaise, notamment sur Lucian Freud. Sickert était connu pour ses sujets provocateurs et énigmatiques, souvent considérés comme audacieux pour l’époque, tels que les scènes de music-hall ou les nus dés-érotisés. Ses choix de couleurs étranges et virtuoses, ainsi que ses cadrages déroutants, ont frappé ses contemporains. De 1890 à 1905, Sickert a voyagé régulièrement à Paris et à Dieppe, où il s’est installé pendant cette période et a peint de nombreuses vues de la station balnéaire.
Il a été fortement influencé par la scène artistique française et a noué des liens amicaux et artistiques avec de nombreux artistes français, tels qu’Edgar Degas, Jacques-Émile Blanche, Pierre Bonnard, Claude Monet et Camille Pissarro. À son retour à Londres en 1905, il a débuté sa série de « modern conversation pieces », qui détournait les scènes de genre classique et traditionnel de la peinture anglaise en des tableaux ambigus, menaçants voire sordides, dont le plus célèbre exemple est la série des « meurtres de Camden Town ». Vers la fin de sa carrière, pendant l’entre-deux-guerres, Sickert a innové en détournant et transposant en peinture des images de presse, un processus largement repris par des artistes comme Andy Warhol dans les années 1950. petitpalais.paris.fr