Mathilde Wittock, jeune artiste et designer belge, s’impose comme l’une des figures montantes du design écoresponsable. Diplômée de Central Saint Martins en 2021, cette visionnaire utilise son savoir-faire pour proposer des solutions créatives aux défis environnementaux. Alliant innovation, sensibilité artistique et conscience écologique, Mathilde Wittock explore les possibilités offertes par les matériaux recyclés, en particulier ceux issus de déchets que l’on ne soupçonne pas.
Son projet le plus emblématique ? Transformer des balles de tennis usagées en mobilier design. Cette idée, à la fois surprenante et novatrice, répond à un véritable enjeu écologique. Chaque année, environ 300 millions de balles de tennis sont jetées, et leur décomposition peut prendre des siècles. Face à ce constat alarmant, Mathilde Wittock a imaginé une nouvelle utilisation pour ces balles, autrefois destinées à la décharge. Elle les recycle pour en faire des fauteuils, tabourets, et panneaux acoustiques, créant ainsi des pièces uniques à l’esthétique aussi captivante que fonctionnelle.
Le processus est méticuleux : après avoir récupéré les balles, elle retire le gaz qu’elles contiennent et les déconstruit pour leur donner une nouvelle forme. Ces éléments sont ensuite intégrés dans des structures de meubles ou de panneaux acoustiques, transformant un matériau autrefois négligé en une ressource précieuse et durable. Ce mariage de matériaux industriels avec des techniques artisanales permet à Mathilde Wittock de créer des objets à la fois innovants et responsables.
Au-delà de l’aspect esthétique, la démarche de Mathilde Wittock est profondément engagée. En réutilisant des balles de tennis, elle souligne l’importance de la circularité dans le design et la nécessité de repenser notre consommation. « Le tennis, en tant que sport, génère des millions de déchets chaque année. Il est urgent de trouver des solutions qui permettent de prolonger la vie de ces matériaux », explique-t-elle.
Cette réflexion autour du recyclage va de pair avec une recherche approfondie sur les propriétés des matériaux. Pour Mathilde Wittock, le design ne doit pas se limiter à l’apparence, il doit aussi avoir une fonction et une dimension sensorielle. C’est ainsi que ses créations intègrent des matériaux dont les qualités acoustiques permettent, par exemple, de réduire la pollution sonore dans les espaces intérieurs.
Soutenue par des plateformes comme GREEN GRADS, un réseau britannique dédié aux jeunes designers engagés dans la transition écologique, Mathilde Wittock a pu se faire connaître et exposer ses projets à l’international. Cette reconnaissance lui a permis d’étoffer son réseau et de multiplier les collaborations, toujours en lien avec sa démarche durable.
Loin de s’arrêter là, Mathilde Wittock nourrit de grandes ambitions pour l’avenir. Son rêve ? Poursuivre l’exploration des matériaux durables et créer des solutions sensorielles pour les espaces de vie. « Je veux continuer à revaloriser les matériaux à travers le design, la science et l’art, en montrant que chaque déchet peut devenir une ressource précieuse », confie-t-elle.
Avec son approche audacieuse et son engagement pour un design plus responsable, Mathilde Wittock s’impose comme l’une des figures à suivre dans l’univers du design durable. Son travail prouve qu’il est possible de marier créativité, esthétisme et responsabilité écologique, tout en ouvrant la voie à un avenir plus vert et plus innovant. mwodesign.com