Senna Tower : une course vers le Ciel
Le Brésil se prépare à dévoiler l'une des réalisations architecturales les plus audacieuses de son histoire.
Pour la huitième saison estivale consécutive, la Friche de l’Escalette, nichée à l’orée du Parc National des Calanques de Marseille, ouvre ses portes aux visiteurs curieux de découvrir les vestiges de son patrimoine industriel remarquable. Cependant, cette année, la Friche prend une dimension artistique inédite en accueillant trois artistes que rien ne rapproche en apparence, mais qui partagent un engagement total pour leur art et une capacité à créer des œuvres poétiques qui transcendent le temps.
Le cadre monumental de ces ruines industrielles, témoins de la deuxième moitié du siècle dernier, offre un contraste saisissant avec les créations contemporaines des artistes présents cette saison. Parmi eux, Richard Baquié, dont le travail repose sur le concept plutôt que la forme, et Jean Amado et François Stahly, des artistes-artisans héritiers de savoirs-faire ancestraux, pour qui la qualité d’exécution est indissociable de leur vision spirituelle de l’art.
Richard Baquié, connu pour son approche conceptuelle, a la capacité rare de transformer des objets du quotidien en œuvres d’art chargées de sens. Ses créations, souvent dépourvues de discours explicite, invitent le spectateur à réfléchir et à interpréter. Pourtant, même si son travail semble éloigné de l’artisanat traditionnel, il partage avec Amado et Stahly une passion ardente pour l’art.
Jean Amado et François Stahly, quant à eux, incarnent l’héritage des savoirs-faire ancestraux. Leur art est une célébration de la précision artisanale et de la spiritualité. Chacune de leurs œuvres est un mariage entre la forme et le contenu, résultant en des créations à la fois visuellement éblouissantes et porteuses de messages profonds. Leur vision spirituelle de l’art se manifeste dans chaque geste minutieux de leurs mains expertes.
Malgré leurs différences apparentes, ces trois artistes partagent une qualité essentielle : leur capacité à créer des œuvres poétiques. Lorsque l’on se promène dans la Friche de l’Escalette, les œuvres de Baquié, Amado et Stahly dialoguent avec les vestiges du passé industriel, créant une atmosphère unique qui évoque à la fois la nostalgie du passé récent et la fascination pour ce qui est déjà si lointain.
L’histoire, imprégnée dans la patine des ruines de la Friche, ajoute une dimension supplémentaire à cette expérience artistique. Lorsqu’il s’agit de messages à connotation politique, notamment dans le cas de Baquié, la distanciation temporelle crée un écho particulièrement puissant. Ce qui reste au centre de cette rencontre entre passé et présent, entre concept et artisanat, c’est l’objet offert à notre contemplation. Sans discours explicite, il invite le spectateur à réfléchir, à ressentir et à interpréter, créant ainsi une alchimie qui fait la différence entre ce qui est condamné à disparaître dans les poubelles de l’histoire et ce qui s’inscrit durablement dans la postérité.
La Friche de l’Escalette, avec sa fusion entre le patrimoine industriel et l’art contemporain, offre aux visiteurs une expérience artistique immersive qui transcende les frontières temporelles et conceptuelles. Les créations de Richard Baquié, Jean Amado et François Stahly nous rappellent que l’art a le pouvoir de créer des ponts entre les époques et de nous connecter à notre histoire tout en nous inspirant pour l’avenir. Une visite à la Friche de l’Escalette cette saison estivale est une invitation à explorer ces mondes parallèles et à découvrir l’alchimie qui les unit.